Pays : France, Montrouge
Editeur : PLG
Collection : Mémoire vive
Année d'édition : 2005
Première édition : 2005
304 pages
16 x 24 cm - 500 gr
Langue : Français
ISBN : 2952272913
Première grande étude de Chavanne, qui préfigure sur bien des points Composition de la bande dessinée, publié cinq ans plus tard. Le présent livre est une étude approfondie sur la mise en page chez Jacobs, qui a le mérite de mettre au point un certain nombre de concepts et d'outils qui pourront être étendus par la suite à l'ensemble de la bande dessinée. Outre de nombreux schémas, qui permettent de mettre en évidence l'organisation des cases sur la bande (et sur la planche), l'étude offre l'intérêt de mettre en perspective la transformation des méthodes de composition de Jacobs dans le temps. Le travail aborde également la question du texte, dont on sait l'importance qu'il a chez le dessinateur belge, toujours du point de vue de la mise en page. Enfin, l'auteur analyse les travaux de Peeters, Groensteen et de Fresnault-Desruelle à la lumière des résultats de ses recherches.
Ouvrage de PLG, reprenant à son compte les attributs de la collection Mémoire Vive, à savoir le format in-octavo, la couverture souple aux larges rabats, l'usage du Garamond comme police de caractères. Ce livre, maquetté par son auteur, se distingue toutefois des autres titres de la collection conçu par Luc Duthil. La composition est plus classique. On appréciera les marges amples, qui autorisent la prise de notes et permettent au livre d'être fermement tenu entre les mains sans que les doigts ne recouvrent le texte. Petit regret sur la marge intérieure qui plonge trop vers la reliure. On aurait aimé disposer d'un index. Le livre est illustré, chaque reproduction étant légendée (mais non datée). Les nombreuses figures sont également commentées.
Notule de Harry Morgan et Manuel Hirtz :
Une solide étude de près de 300 pages, ressortissant à ce que Groensteen appellerait la spatio-topie, c'est-à-dire à une géométrie de la BD. L'auteur cherche à établir, outil statistique à l'appui, que l'unité de base de la narration jacobsienne est le strip et non la planche, et identifie les principaux modèles de strips jacobsiens. Plus spéculative est la tentative de mise en relation systématique du multicadre et du contenu iconique, aboutissant à des parcours de lecture qui devraient à tout le moins être étayés par de solides études empiriques. À la fin de son ouvrage, l'auteur confronte ses observations avec la théorie existante, de Fresnault à Peeters et à Groensteen.
Source : Le Petit critique illustré, (c) PLG, Harry Morgan et Manuel Hirtz, 2005
Préambule p. 9
Introduction 11
Structure classique de la composition chez Jacobs p. 19
La fragmentation du strip p. 33
Le modèle 1/2/1 p. 43
Construction en Z p. 43
Oppositions p. 50
Gros plan p. 52
Mouvements centrifuges et centripètes p. 53
Un modèle de premier ordre p. 55
Premières variations p. 61
Le modèle 2/2 p. 61
Les variantes du modèle 1/2/1 p. 69
Le modèle 2/1/2 p. 83
Constructions en double Z et en N inversé p. 84
Construction en W et en U p. 89
Le centre de toute compréhension p. 96
Plans serrés et plan large 99
Insertion d’un nouvel élément 100
L’explosion de la composition en strip
et l’avènement très temporaire d’une construction par planche p. 103
Variantes de troisième degré p. 104
Rupture avec la matrice de base p. 111
Adoption d’une nouvelle matrice p. 125
Relâchement des principes de composition p. 126
Déséquilibre p. 133
La dissymétrie du strip dans les premiers albums de Jacobs p. 142
Une fragmentation asymétrique p. 149
Fragmentation et linéarité p. 158
Les indices de la gouttière p. 167
Lectures de Jacobs et réflexions sur la bande dessinée p. 175
Du strip et de la planche p. 175
De l’équilibre, du déséquilibre p. 182
Des concepts de Benoît Peeters p. 189
Des concepts de Thierry Groensteen p. 194
Des relations entre représentation et composition p. 200
Des concepts de tabularité et de linéarité p. 202
Rôle du texte p. 211
Le document écrit chez Jacobs p. 212
Textes narratifs p. 217
Question de couleurs p. 232
Dialogue et fragmentation p. 236
Les bulles et narratifs, une composition dans la composition p. 243
Conclusion p. 253
Notes p. 261
Annexe 1
Principales données statistiques
sur la composition dans l’œuvre de Jacobs p. 283
Annexe 2
Les modèles de strips utilisés dans l’œuvre de Jacobs p. 284
Annexe 3
Le Rayon U dans l’édition actuelle et dans la version Bravo ! p. 286
Annexe 4
Repères chronologiques p. 288
Bibliographie p. 291
Quel mystère recouvre l’embrasement de l’empire de Basam Damdu ?
Cinquante ans après la publication du premier opus des célèbres Aventures de Blake et Mortimer, l’invention du professeur Mortimer est restée gravée dans les mémoires. Il n’en va pas de même pour la découverte d’Edgar P. Jacobs, demeurée largement méconnue.
La découverte de Jacobs est le propos de ce livre, qui a l’ambition de la mettre en lumière et de lui rendre la place lui revenant dans l’art de la bande dessinée. Pour ce faire, Renaud Chavanne se livre à une plongée pas- sionnante au cœur d'une des questions fondamentales du 9e art : la composition. Une approche méticuleuse et scientifique dévoile toute la subtilité des procédés mis en place par le maître belge.
Mieux : Renaud Chavanne révèle le lien puissant qui, dans l’œuvre fondatrice de Jacobs, uni l’évolution du récit et la complexification progressive des constructions, jusqu’au paroxisme de l’avant-dernière page de cette œuvre classique.
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