Manga

Histoire et univers de la bande dessinée japonaise

Pays : France, Arles

Editeur : Picquier

Collection : Picquier Poche

Année d'édition : 2012

Première édition : 2010

462 pages

11 x 17 cm - 360 gr

Langue : Français

ISBN : 9782809709964

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Édition au format poche, parue deux ans après l'originale, qui était un peu plus grande. Pour un poche, l'objet est assez réussi. Les marges ne sont pas réduites à leur plus simple expression et le pavé de texte est calibré pour rester lisible et harmonieux. Certes les lignes sont un peu courtes, mais le résultat n'est pas déplaisant. Les illustrations sont en noir et blanc, comme il se doit pour un ouvrage sur la bande dessinée japonaise. Bien reproduites, elles sont légendées et datées. L'appareillage scientifique est abondant : notes renvoyées en bas de page, un glossaire, rien moins que quatre index et une très courte bibliographie (l'auteur renvoie à une page Web pour un document plus complet). L'ouvrage est segmenté en trois grandes parties, dont la première est une histoire du manga. La seconde interroge les représentations européennes de cette littérature, bien souvent injustement négatives, tandis que la dernière est une approche par thématique, illustrée à chaque fois par quelques œuvres remarquables.

Notule de lecture de Harry Morgan et Manuel Hirtz :

La particularité de l'ouvrage de Jean-Marie Bouissou consacré aux mangas est qu'il applique un programme fort de sociologie de la littérature, en liant le contenu des bandes nippones à la psyché, à la culture et à l'histoire sociale des Japonais. L'auteur tâche d'éclairer ainsi les spécificités du manga en s'adressant à un lecteur français théorique, qui serait amateur de bande dessinée franco-belge, mais qui se montrerait déconcerté ou rebuté par les littératures dessinées japonaises.

Le fait est que le Japon fait partie d’une aire civilisationnelle qui n'est pas l'aire occidentale, même si, comme l’écrit Jean-Marie Bouissou, il balance entre l’Occident et sa source asiatique. Cependant l'ouvrage de M. Bouissou amène à s'interroger si l'on peut expliquer de façon satisfaisante une littérature par le fait social.

Les littératures dessinées traditionnellement consommées en France provenaient d’Europe, des États-Unis et, marginalement, d’Amérique latine. La proximité culturelle des pays-source avec le nôtre va parfois jusqu'à l'indistinction. Ainsi, l’Italie, qui a nourri pendant un demi-siècle la bande dessinée populaire, apparaît fumettologiquement parlant comme un double pur et simple de la France et, dans les années 1950, on prend le même plaisir à lire Blek le Roc (Il Grande Blek) ou les aventures de Pipo et Concombre (Cuccioli et Beppe), qu'on habite Trévise ou Amiens. Le cas des États-Unis est un peu différent ; ils appartiennent au Nouveau Monde. De fait, la lutte contre les bandes américaines, perçues comme profondément étrangères au génie national, et imbues de sensations troubles servies par une esthétique alarmante, apparaît comme un élément fédérateur des diatribes contre la BD. Si les éducateurs français ont glapi contre les strips américains depuis les années 1930 jusqu’à la fin des années 1960, les propres exégètes de la BD, les Couperie et les Moliterni, vitupéraient encore le comic book, au début des années 1970, croyant faire la part du feu. Et pourtant les États-Unis sont, civilisationnellement, une extension de l’Europe. La société, les mœurs sont un peu différentes (les comics prouvent par exemple que, aux États-Unis, les filles sont beaucoup plus libres que leurs consœurs de l'Ancien Monde). Mais la culture est commune.


Le Japon, lui, est réellement différent. Il faut donc — et c'est à quoi s'emploie Jean-Marie Bouissou — expliquer au lecteur français, supposé ignorant des choses nippones, pourquoi, dans les mangas, le Bien et le Mal sont relatifs et pourquoi l'important est d'aller jusqu'au bout de sa quête, ou bien pourquoi la figuration de la nudité, de la sexualité ou de la scatologie ne pose pas de problème particulier dans une société qui ne connaît pas l'interdit judéo-chrétien.

Cependant le programme que se fixe Jean-Marie Bouissou n'est pas sans soulever d'épineuses questions. À expliquer l'intégralité des séries parues au Japon depuis 1945 par les aléas de l'histoire (la défaite, la bombe atomique), de l'économie (le miracle économique, la crise) ou de l'histoire sociale (l'essor du salaryman, la désillusion des contestataires des années 1960, les générations sacrifiées de la crise), on s'expose tôt ou tard à faire entrer des objets carrés dans des trous cylindriques. L'extraordinaire récit de Kazuo Umezu, L'École emportée (1972-1974), résulte-t-il réellement de la catharsis des combats perdus (défaite de 1945, échec du Mai 1968 japonais) ? Et le genre post-apocalyptique sert-il vraiment dans l'esprit d'Umezu à dénoncer le Japon capitaliste ? Si l'on excepte les préoccupations écologiques explicites de l'auteur, le récit donne plutôt le monde d'origine des enfants comme un paradis perdu et le monde futur dans lequel ils sont jetés comme un enfer, enfer que leur destin est pourtant de coloniser. La lecture "défaitiste" du récit semble ici bien proche du contresens.

En somme, l'analyse sociologique de M. Bouissou apparaît convaincante tant qu'on demeure dans de grandes généralités (la génération du gekiga, les dessinatrices de "l'an 24"). Mais quand on pousse l'analyse jusqu'aux œuvres, la démarche trouve rapidement ses limites, précisément parce qu'une œuvre littéraire n'est jamais la stricte fonction de ses conditions de production, fussent-elles idéologiques.

L'autre écueil auquel achoppe Jean-Marie Bouissou est la définition en creux de son destinataire, cet hypothétique Français rétif aux mangas. C'est lui-même en réalité, que l'auteur prend comme cobaye, en tant qu'amateur de BD "moyen", se déclarant féru de Bourgeon, Bilal, Moebius... Mais les réactions de surprise de cet honnête homme du début du XXIe siècle devant les singularités du manga paraissent parfois convenues. Dans l'analyse des codes du manga, c'est toujours l'exception qui est prise pour norme (la destructuration du shôjo manga, le cinétisme d'un Ryôichi Ikegami). Mais un amateur de BD non lecteur de manga, qu'on aura mis devant un récit de Tezuka ou d'Ishinomori, ne sera guère dépaysé par la narration et, selon toute probabilité, trouvera tout au plus que "c'est mal dessiné", les codes graphiques et les standards de production différant de ceux auxquels il est habitué.

En sens inverse, quand Jean-Marie Bouissou, parlant cette fois avec la voix de l'expertise, tente de montrer en quoi c'est la bande dessinée occidentale qui diffère du manga, il hasarde des propositions intenables. En particulier, les nombreuses références qu'il fait à la censure des littératures dessinées en France apparaissent comme des contresens, l'auteur ne comprenant pas comment fonctionne la Commission de surveillance. M. Bouissou va jusqu'à écrire p. 127 que « en France où leurs héros de papier auraient été refoulés par la censure, ils [les éditeurs japonais] sont entrés par la télévision ». La Commission de surveillance française ne s'occupait pas de l'origine des bandes, qu'elle était du reste incapable d'appréhender, et l'arrivée du manga, en 1979, via la revue suisse Le Cri que tue n'entraîna aucune protestation des rapporteurs de la Commission, mais seulement une mévente complète.

Cette faible connaissance en matière de bande dessinée occidentale (l'auteur s'en excuse du reste dans son avant-propos) amène des erreurs d'appréciation et des erreurs de faits. Spécificité japonaise, l'importance culturelle des mangas ? Mais l'importance culturelle des comics ne fut pas moindre aux États-Unis. Retard de dix ans des Américains par rapport aux Japonais quant au récit confessionnel (p. 353) ? C'est oublier l'underground. Binky Brown Meets the Holy Virgin Mary, de Justin Green, paru en 1972, est confessionnel. Crumb entame ses propres confessions dessinées la même année. Disparition en France de la BD pour filles au début des années 1960 (p. 245) ? C'est dix ans trop tôt. Même Âmes Vaillantes n'a pas disparu au début des années 1960, en dépit de ce que soutient l'auteur. Le journal est devenu J2. Sacrilèges, en Occident, les machines dotées d'une âme, et donc vouées à la folie (p. 198) ? Mais l'ordinateur HAL dans 2001 l'odyssée de l'espace ne devient pas fou, comme le croit l'auteur, qui n'a pas lu les romans d'A. C. Clarke. Et les robots ont une âme dans les pulps américains et dans les comics qui en furent tirés, comme en témoigne l'Adam Link de Eando Binder dans Amazing Stories (1939-1942).

Ne cherchons pas une mauvaise querelle à M. Bouissou. Alors même que l'université française traite aujourd'hui assez souvent de la bande dessinée, elle se condamne dans ce traitement à un regrettable amateurisme. Tant qu'elle n'aura pas créé d'enseignement spécifique (en clair de chaire de littérature dessinée comparée), le plus scrupuleux des universitaires s'exposera à des bévues qui, si elles sortaient de la plume d'étudiants de 1e année, seraient sévèrement sanctionnées.

Regrettons pour finir, quitte à passer pour rustre, des coquilles ou des maladresses provenues d'une rédaction sans doute quelque peu hâtive. Les yeux des personnages de mangas sont des « icônes symboliques » (p. 159), étrange agrégat conceptuel dont un sémiologue peinerait à tirer du sens. Castigat ridendo mores ne signifie pas : « Je corrige les mœurs en faisant rire. » (p. 192.) Il y a là deux fautes de version latine. Plus insolite est la « morale sexuelle judéo-chrétienne » juxtaposée à « sa vision manichéenne du Bien et du Mal » (p. 278). Le manichéisme, doctrine dualiste du IIIe siècle, est sans rapport avec le judéo-christianisme, qui désigne des personnes, ou des groupes, ou une théologie, qui font le lien entre christianisme naissant et judaïsme. Ce n'est pas le docte universitaire qui nous parle de la « vision manichéenne du Bien et du Mal » dans le christianisme, c'est l'ancien lecteur de Pilote.

Source : The Adamandine - (c) Harry Morgan et Manuel Hirtz

Sommaire du livre

Remerciements    p. 5

Mode d'emploi    p. 7

Introduction    p. 11

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PREMIÈRE PARTIE : HISTOIRE

Chapitre 1 : le manga et les cultures japonaises    p. 19

. Japon du zen et Japon du sexe    p. 19

. Des rouleaux peints au manga : discontinuités et continuités    p. 20

. Le pet, l'étron et la goule en petite culotte    p. 23

. Le zen et l'art martial des poils de nez    p. 26

. L'époque d'Edo (1603-1867) : estampe, kabuki et livres en images    p. 27

. Le sexe dans tous ses états    p. 35

Chapitre 2 : le manga d'avant le manga    p. 41

. Le choc de l'Occident et l'apparition du « manga »    p. 41

. Les pionniers : Rakuten Kitazawa et Ippei Okamoto    p. 43

. Le manga s'installe : l'ère Taisho (1912-1926)    p. 45

. Un genre déjà original : une production industrielle    p. 47

. Un genre déjà original : une inspiration spécifique    p. 48

. Sous l'éteignoir militariste    p. 50

Chapitre 3 : naissance du manga moderne (1945-1959)    p. 55

. Fils de la guerre et de la défaite    p. 56

. Aux sources du manga contemporain (1) : les magazines pour enfants et adolescents    p. 59

. Aux sources du manga contemporain (2) : les « histoires dramatiques »    p. 62

. Une génération en gestation : le Gekiga Kôbô et le groupe du Tokiwasô    p. 66

. Aux sources du manga contemporain (3) : les strips de la presse quotidienne    p. 70

Chapitre 4 : entre contestation et marché (1960-1973)    p. 75

. Pays qui change, manga qui change    p. 75

. Le manga à l'avant-garde de la contestation    p. 77

. Une autre révolution : le sexe, les Fleurs de l'an 24 et l'invention du shôjo    p. 81

. La fiction comme guide :  « Nous sommes tous Ashita no Jô » !    p. 84

. Foudres parentales et conservatrices : « N'en lisez pas ! N'en achetez pas ! »    p. 86

. La révolution du mode de production (1) : les hebdomadaires    p. 88

. La révolution du mode de production (2) : les séries animées, le mix-média et le tankôbon    p. 92

. Exacerbation de la concurrence, la naissance du seinen et la crise de 1973    p. 95

Chapitre 5 : l'épanouissement d'une industrie de masse (1974-1989)    p. 99

. Des écoliers aux quadragénaires : organisation d'un marché segmenté de masse    p. 101

. L'ère de la « spéculation sur le manga »    p. 104

. De l'œuvre au produit : les créateurs sous le joug des éditeurs ?    p. 108

. Le manga accède à la respectabilité    p. 112

. Du divertissement au média : l'avènement du « manga informatif »    p. 116

. Le manga et l'âme de la nation    p. 118

Chapitre 6 : de l'apogée au déclin (1990-...)    p. 123

. Pays en crise, manga en crise    p. 123

. Formatage ? L'ère des séries préfabriquées    p. 125

. Le manga en quête d'auteurs : trois générations de mangakas    p. 127

. Des créateurs aux colleurs ?    p. 129

. Du gekiga à la parody : disparition de la pépinière du « deuxième secteur »    p. 131

. Surproduction et individualisation de la consommation    p. 134

. Magazines vs manga digital : quel avenir pour la bande dessinée ?    p. 135

. Un marché mature en peau de chagrin    p. 137

. Le salut par l'exportation ?    p. 138

.

DEUXIÈME PARTIE : COMPRENDRE LE MANGA

Chapitre 7 : « on n'y comprend rien ! » - principes graphiques et narratifs    p. 147

. Commençons par simplifier : peinture vs cinéma    p. 151

. Le kanji et la case    p. 151

. La case et la planche dans tous leurs états    p. 159

. Donner à voir les émotions (1) : l'épistaxis de la lubricité et la croix de la colère    p. 170

. Donner à voir les émotions (2) : « visages occidentaux » et corps SD    p. 174

. Les signes, entre inflation et émaciation    p. 179

. Le mouvement subjectif    p. 181

. Le temps suspendu    p. 183

Chapitre 8 : « comment peut-on aimer ça ? » - le manga et les contes de fées    p. 189

. Une affaire de ça et de moi    p. 190

. GTO, McDonald's et Le Petit Poucet    p. 192

. Faut-il manger proprement le Petit Chaperon Rouge ?    p. 195

. Des ombres à la lumière : « amitié, effort, victoire »    p. 198

. Version féminine    p. 200

Chapitre 9 : « c'est vulgaire et absurde ! » - l'outrance et le fantastique    p. 205

. Parlez-moi de moi : l'identification au masculin    p. 206

. Parlez-moi de lui : l'identification au féminin    p. 206

. Le festival des monstres et du rire    p. 211

. L'absurde est une chose sérieuse    p. 214

. « Armagiciennes » et « invocartouches » : l'explosion du fantastique dans le manga    p. 218

. L'absurde comme carnaval anti-occidental    p. 221

. Réenchantement du monde et supersize : le succès du manga en France    p. 223

.

TROISIÈME PARTIE : LE MONDE SELON LE MANGA

Chapitre 10 : l'ordre du monde, la voie de l'homme morale du manga    p. 229

. Du Bien et du Mal : tuer le saint homme    p. 230

. L'ombre en nous : le mauvais chef, les jumeaux et le moine débauché    p. 232

. La « voie », ou la maximisation du potentiel humain    p. 234

. Le « rêve », ou la voie du nabe    p. 237

. La noblesse de l'échec et les « héros des trois mouchoirs »    p. 239

. « Guérir le monde » : le sauvage, le bad boy et l'outlauw    p. 243

Chapitre 11 : l'univers de la mémoire, dire l'apocalypse    p. 249

. Subir, refouler, vomir    p. 249

. L'apocalypse-renaissance : Gen d'Hiroshima (1973-1984)    p. 251

. L'apocalypse contestataire : L'école emportée (1972-1974)    p. 254

. Apocalypses New Age ; Akira (1982-1990) et Nausicaâ (1982-1994)    p. 258

. Le supermarché des apocalypses fin de siècle : esthétiques des fins du monde et avenirs fusionnels    p. 262

. L'histoire, comme au fer rouge : Gunnm (1990-1995)    p. 264

. De la guerre de papa à l'uterus de maman : le mecha, d'une génération à l'autre    p. 266

Chapitre 12 : l'univers des sexes (1) - être garçon, être fille, être ensemble    p. 271

. Masculinité et féminité made in japon    p. 272

. Les garçons, lendemains de défaite : gaman et la passion du théâtre    p. 276

. Les garçons, années 1960 : la guerre contre soi-même    p. 278

. Les Fleurs de l'an 24 : du piment dans l'eau de rose    p. 280

. Être ensemble : la « comédie romantique adolescente »    p. 293

. Amour et consommation : la culture shinjinrui    p. 285

Chapitre 13 : L'univers des sexes (2) - embrouilles et « révolution douce »    p. 289

. Sauvez les garçons !    p. 290

. Les filles libérées ?    p. 293

. ... pas si sûr !    p. 296

. Garçons et filles : la paix armées ?    p. 298

. Quand les frontières se brouillent : travestissement et boys love    p. 299

Chapitre 14 : L'univers du sexe - petites culottes et gros cœurs    p. 307

. « Donnez-nous notre sexe quotidien » ?    p. 307

. Eloge de la chasteté adolescente    p. 309

. Fonctionnement du sexe, urgence démographique et « 3e catégorie »    p. 312

. Arbitraire et aubergine : la censure made in Japan    p. 315

. Les ambiguïtés de la pornographie au féminin    p. 317

. La pornographie, de la contre-culture au business    p. 319

. YWCA contre otaku : l'offensive de la « censure citoyenne »    p. 322

. Vers un manga « sexuellement correct » ?    p. 234

Chapitre 15 : Le monde expliqué aux adultes - « le manga informatif »    p. 329

. La quatrième mamelle du manga    p. 330

. Un peu de théorie : politique et amour sur une tombe antique    p. 331

. Les meilleurs du monde ! L'économie expliquée au salaryman    p. 335

. Le gouvernement du monde : « fierté », politique-fiction et géopolitique    p. 338

. La société et comment elle devrait être : le shakai manga    p. 343

. Riz, pain, vin et leçon de vie : le gurume (gourmet) manga    p. 346

. Pédagogie et marketing : avatars ultimes du « 9e Art » ?    p. 349

Chapitre 16 : rire et trembler    p. 353

. Les déclinaisons du rire (1) : carnaval, scatologie et freudisme    p. 353

. Les déclinaisons du rire (2) : « non-sens », désespoir et figures imposées    p. 356

. Les charmes de l'horreur : la femme plutôt que le sable    p. 359

. L'œil, la transmigration et autres horribles spécificités nippones    p. 362

. « Esprit japonais, technologie étrangère » : le vampire    p. 364

Chapitre 17 : combats et katas    p. 369

. Le manga de sport : les avatars du « corps national »    p. 370

. Bastons nippones : du « manga de voyous » au tournoi mortel    p. 374

. (ne pas) parler de guerre    p. 377

. Le jodai mono ou les commodité du sabreur national    p. 379

Chapitre 18 : tant d'autres genres    p. 385

. L'inépuisable filon du manga de détective    p. 386

. Un filon d'avenir ? Le silver manga    p. 388

. Le « manga du moi », de l'auto-analyse à l'information    p. 389

. Troubles identitaires : le Japon comme « nation cyborg »    p. 392

. Promenade en forme de haïku et autres « maniaqueries » : le manga d'auteur    p. 395

.

Glossaire des termes japonais    p. 401

Index des termes du manga et de la bande dessinée    p. 405

Index des mangas cités    p. 409

Index des bandes dessinées citées    p. 439

Index des dessinateurs japonais cités    p. 443

Petite bibliographie    p. 453

Table des matières    p. 455

4e de couverture

Ecrit par un passionné de manga depuis plus de trente ans, qui se trouve être également un universitaire dont les travaux sur le Japon contemporain font autorité, voici un livre qui prend au sérieux le manga et fait le tour (pour y répondre avec allégresse et pertinence) de toutes les questions que l’on peut se poser à son sujet.
Il montre comment, à partir de ses lointaines origines, le manga a su devenir une puissante industrie et un média à part entière qui reflète les évolutions de la société et des mentalités collectives japonaises.
Il en déchiffre les spécificités graphiques et narratives, les univers imaginaires avec leurs codes et leur morale, et analyses les principaux genres du manga, depuis les séries pour adolescents jusqu’au manga d'horreur en passant par la science-fiction, le post-apocalyptique, la pornographie, le politique, le manga d’auteur et bien d’autres encore.

J’ai réalisé avec ce livre le rêve de mettre l’expérience et l’exigence méthodologique du chercheur au service d’une passion très ancienne. Puissent les lecteurs prendre autant de plaisir à lire ce livre que j’en ai eu à l’écrire.

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