Pays : France, Paris
Editeur : L'Harmattan
Collection : Logiques sociales
Année d'édition : 2003
Première édition : 2003
154 pages
13,5 x 21,5 cm - 210 gr
Langue : Français
ISBN : 274751546X
Les liens qu'entretiennent la bande dessinée et l'architecture sont nombreux, mais trop peu d'ouvrages s'y sont consacrés. En vérité, il n'est pas tant question dans celui-ci d'urbanisme que de sociologie, comme l'indique sur la couverte la mention de la collection à laquelle il appartient, « Logiques sociales ». Quand bien même l'approche tire plus du côté des sciences humaines que de l'art des bâtisseurs, interroger la banlieue et sa représentation dans la bande dessinée est une démarche pertinente. Isabelle Papieau, l'auteur de ce court essai, a le mérite de produire un texte qui s'abreuve à de nombreuses sources. La sociologie bien sûr (on cite Bourdieu), mais aussi l'histoire de l'art (Kandinsky), la littérature (Camus, Beauvoir, Pérec )mais aussi les études sur la bande dessinée (Fresneault-Deruelle, Fromental...). Côté œuvres, une grosses vingtaine de titres est sollicitée, produisant un corpus qui débute avec Pinchon et Caumery (Bécassine) pour aller rejoindre Boudjellal et et Jollet à l'orée du XXIe siècle. Entre les deux, l'auteur aura commenté Margerin, Tardi, Caza, Boucq, Binet et d'autres encore. Livre né d'une démarche universitaire, il manifeste parfois une tendance au jargonnage.
In octavo a couverture souple, rassemblant une grosse centaine de pages. Tout le livre est monochrome, à l'exception de la couverture qui profite d'un jaune moutarde en seconde couleur. À l'intérieur, le texte s'écoule en une seule et large colonnene laissant que peu de place aux marges. Les nombreuses notes sont renvoyées à la fin de chacun des huit chapitres, ce qui oblige à feuilleter l'ouvrage. On remarquera la profondeur imposante des alinéas de paragraphe. Quelques illustrations présentent des extraits des œuvres du corpus utilisé. Elles sont légendées, mais non datées. Une bibliographie. Pas d'index.
Table des matières
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Introduction p. 7
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I. L’EMERGENCE DE LA BANDE DESSINEE p. 11
.A. La naissance d’un art du paysage p. 14
.B. Un décor social p. 15
.C. L’image, instrument pédagogique p. 17
.D. Le succès de l’imprimé p. 20
..1. L’apparition de la « bulle » p. 21
..2. La naissance du 9e art p. 22
..3. L’explosion de la BD américaine p. 23
II. Dimensions symboliques d’une représentation spatiale du Faubourg à la banlieue p. 25.A. Les stéréotypes du faubourg p. 29
..1. Un univers glauque p. 31
..2. Les couleurs sociales de la fête p. 33
.B. Des tranches de vie réaliste p. 34
..1. Un milieu menacé p. 35
..2. Les clivages p. 36
..3. La séduction du Néo-Réalisme p. 38
.C. L’emprise du Réalisme Noir p. 40
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III. Le décor de la banlieue p. 45
.A. L’inconfort des ensembles tentaculaires p. 47
..1. De l’intolérance à la pathologie p. 50
..2. Le rejet de la banlieue « dépotoir » p. 51
.B. Une culture brute p. 54
.C. L’extérieur intériorisé p. 59
.D. Une esthétique aride p. 60
.E. Une banlieue souterraine . 63
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IV. La notion de bande p. 65
.A. Des comportements asociaux p. 67
.B. Un stylisme démarquant p. 72
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V. Le culte du héros p. 77
.A. L’héritage du héros feuilletonnesque p. 80
.B. Du héros-dieu au héros moderne p. 83
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VI. L’image de la femme dans les cités p. 91
.A. La femme, épouse et mère p. 94
.B. Le cliché de la « pin-up » p. 97
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VII. La banlieue et le sport p. 103
.A. La boxe : le dépassement de soi p. 106
.B. Le football : un sport d’intégration p. 107
VIII. Une « éthique » périurbaine p. 109.A. Un espace rationalisé p. 111
.B. Une banlieue concentrationnaire p. 113
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IX. Une nouvelle cible de lecteurs p. 117
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Conclusion p. 125
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Notes p. 129
Bibliographie p. 145
La bande dessinée appartient pleinement à notre univers culturel mais quelle vision révèle-t-elle de cet espace largement médiatisé qu’est la banlieue, Quelle place occupe précisément la banlieue parisienne inspiratrice depuis le XIXe siècle, des écrivains, des peintres et aujourd’hui, des photographes, des cinéastes, dans ce 9e art qui emprunte ses codes de représentations à la fois à ceux du cinéma, de la peinture et de la littérature ?
À partir d’un choix de productions couvrant une vaste période (de la Belle Epoque à nos jours), l’auteur étudie le traitement de l’image que nous renvoient les concepteurs de B.D., du décor périurbain dans tout son éclectisme. L’analyse porte plus spécialement sur la configuration sociale et spatiale de ces territoires en mutation (perçus à travers leurs paysages, leurs habitants, leurs mœurs) évoluant du faubourg et des espaces zoniers, populaires, pittoresques, voire exotiques, à la banlieue dans son acceptation moderne.
Isabelle PAPIEAU a débuté dans le journalisme puis s’est consacrée à la communication publicitaire. Elle enseigne aujourd’hui l’éducation socio-culturelle. Docteur en sociologie, elle continue ses recherches sur les représentations et la symbolique de l’image.
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