Case, strip, action !

Les feuilletons en bandes dessinées dans les magazines pour la jeunesse (1946-1959)

Pays : Suisse

Editeur : InFolio

Année d'édition : 2016

Première édition : 2016

248 pages

20,5 x 25,5 cm 850 gr

Langue : Français

ISBN : 9782884748216

  • -5%
Case, strip, action ! - Couverture et dos - (c) Stripologie.com
  • Case, strip, action ! - Couverture et dos - (c) Stripologie.com
  • Case, strip, action ! - Pages intérieures - (c) Stripologie.com
RECOMMANDÉ PAR STRIPOLOGIE.COM

L'ouvrage est assez atypique, surtout pour un titre universitaire. Le format est plaisant. Tirant vers le carré, il est plus grand et plus large qu'un in octavo, sans adopter le caractère lourd et massif d'un beau livre. La dimension de l'ouvrage met d'ailleurs en valeur les illustrations bien reproduites, légendées comme il faut. On apprécie, il y en a de fort belles. Nous sommes moins convaincu par la mise en texte, qui est de Pauline Chanel. Son modernisme l'éloigne certes du classicisme adopté par la maison Georg, autre éditeur suisse ayant publié un titre universitaire sous la direction d'Alain Boillat, mais nous n'apprécions pas beaucoup le choix d'une police baton, sans empattement, ni plein, ni délié. Assorties d'un corps de taille raisonnable, les lignes sont d'un gris uniforme qui n'est guère reposant. Et comme le texte coule sur deux colonnes, elles sont courtes, généralement de 7 mots ou moins, ce qui produit une lecture rapide et saccadée, peu appropriée à des textes universitaires résultant d'un travail de recherche, quand bien même les auteurs concernés sont tous adeptes d'une écriture claire et peu jargonnante. L'énorme numéro de page n'est pas non plus très élégant. Les notes sont judicieusement renvoyées en bas de colonne. Une bibliographie termine le livre ; les articles qui la précédent y renvoient fréquemment, ce qui est très appréciable. Pas d'index, on le regrette. La traditionnelle présentation des auteurs en fin d'ouvrage a le bon goût de ne pas s'étendre sur plus d'une page. On remarquera qu'Alain Boillat y est aussi volubile que dans son texte. Tout ceci est intégralement imprimé en couleur. Solide, l'ouvrage poura toutefois salir. Couverture souple. Dos carré.

Notule de lecture de Harry Morgan et Manuel Hirtz :

Étude sur les illustrés français et belges entre 1946 et 1959 – un corpus qui a le mérite d’être historiquement cohérent – par des universitaires helvétiques, dans une perspective essentiellement narratologique. L’introduction aborde le contexte historique. Puis nos auteurs se penchent tour à tour sur le découpage des histoires à suivre, sur la temporalité dans les bandes dessinées étudiées, sur le moment prégnant dans l’image. Enfin Alain Boillat propose une longue étude sur l’adaptation des films de long métrage en feuillons dessinés.
À la fois rigoureux et modestes, les auteurs adoptent une perspective résolument pragmatique, tout en étant au fait de la théorie de la bande dessinée. Quand Marine Borel s’interroge sur un sujet aussi délicat que la temporalité dans la bande dessinée, elle produit par conséquent d’excellentes remarques.
Demeure le problème de la valeur intrinsèque des œuvres étudiée, question qui n’est pas abordée, pas même dans une perspective de rendement maximal du médium. On peut se demander ainsi quel est le profit d’une longue comparaison entre le film de Michael Curtiz, L’Aigle des mers (The Sea Hawk), où le code hollywoodien est à sa perfection, et son adaptation par Rémy Bourlès dans L’Intrépide, qui est un travail de commande.

Source : The Adamatine - (c) Harry Morgan et Manuel Hirtz

Sommaire du livre

PRÉFACE [Frédéric Sardet]

Du collectionneur aux archives

Le fonds Ghebali du Centre BD de la Ville de Lausanne    p. 11

.

AVANT-PROPOS [Alain Boillat]    p.17

.

INTRODUCTION [Raphaël Osterlé, Françoise Revaz]

Contexte historique    p. 19

. Caractérisation du corpus : une pratique feuilletonnante    p. 25

. Modes de production et de réception des histoires à suivre    p. 28

. Le mode de publication des histoires à suivre :  entre feuilleton et série    p. 31

.

CHAPITRE 1 [Françoise Revaz]

Le découpage des histoires à suivre    p. 39

. La notion de « découpage »    p. 39

. Le découpage matériel    p. 41

. L'unité de l'épisode    p. 42

. Le statut de l'épisode : entre autonomie et continuité    p. 44

. La case clausule    p. 47

. Le découpage narratif    p. 52

. Les phases de l'aventure    p. 54

. Jeux entre le découpage matériel et le découpage narratif    p. 68

.

CHAPITRE 2 [Marine Borel]

La temporalité dans les feuilletons de bande dessinées : vitesse(s), jeux de rythme et tension narrative    p. 83

. Comment mesurer la vitesse narrative d'une bande dessinée ?    p. 84

. Le temps du « raconté »    p. 86

. Les actions ont besoin de temps    p. 90

. La longueur du « racontant »    p. 91

. La mesure de la vitesse narrative    p. 92

. À la recherche d'une vitesse de référence    p. 94

. Qui va le plus vite ?    p. 95

. Comment découper des séquences ?    p. 97

. Le rôle des ellipses    p. 100

. Effet accordéon et tension narrative    p. 104

. Le rythme du dialogue    p. 109

. Vitesse changeante, vitesse constante    p. 109

. Jeux de rythme et intensité dramatique : l'exemple des Belles histoires de l'Oncle Paul    p. 111

. Un feuilleton historique : « Godefroid de Bouillon »    p. 116

. Le temps de la conclusion    p. 119

.

CHAPITRE 3 [Raphaël Oesterlé]

Instants choisis : le « mouvement » en bande dessinée    p. 123

. Synthèse et décomposition : la bande dessinée à l'aune du Laocoon    p. 124

. La durée par le verbe    p. 126

. Le poids des ellipses    p. 128

. La case et son contexte    p. 131

. Au rythme du feuilleton    p. 132

. Recours à la chronophotographie    p. 137

. Bande dessinée vs dessin animé    p. 139

. La multiplication des corps    p. 145

. Le corps du héros    p. 149

. Le héros indicateur    p. 153

.

CHAPITRE 4 [Alain Boillat]

Des films en cases : l'adaptation de longs métrages en feuilletons dessinées    p. 157

. Donner à voir pour promouvoir : des films « à l'affiche     p. 159

. Asymétries : l'« image » respective des deux médias    p. 170

. Le (vaste) spectre des références au cinéma    p. 177

. Une intrépide compilation de genres    p. 186

. Quelques spécificités sémiotiques en miroir    p. 196

. Naviguer d'un médium à l'autre : The Sea Hawk / « L'Aigle des mers »    p. 203

. « Fort Bravo » : une histoire « complète » à titre d'exemple    p. 218

. Une amplification sans borne : le feuilleront dessiné « Fanfan la Tulipe »    p. 225

Adaptation et formes sérielles    p. 232

.

Bibliographie    p. 239

Notices biographiques des auteurs    p. 247

4e de couverture

Précurseurs des séries télévisées, les histoires à suivre qui paraissaient en bandes dessinées dans des hebdomadaires pour la jeunesse tels que Le Journal de Tintin, Spirou ou Tarzan ont tenu en haleine les jeunes lecteurs de l’après-guerre et façonné leur imaginaire, mais n’ont à ce jour guère fait l’objet d’études détaillées. Richement illustré, cet ouvrage se propose de faire connaître une production foisonnante et emblématique de la culture populaire de la période 1946-1959 en l’envisageant sous l’angle de l’histoire de la bande dessinée, de l’étude du récit et de l’intermédialité. Les auteurs y soulignent notamment les liens entre BD et cinéma, tant sur un plan théorique (logique du feuilleton, rythme narratif, découpage de l’action) qu’analytique (adaptations de films en BD).

Prix conseillé : 35,00 €
Prix : 33,25 € Économisez : 1,75 € (5%)
Retour à la page précédente
Prix conseillé : 35,00 €
Prix : 33,25 € Économisez : 1,75 € (5%)

Lire aussi

PARTICIPER

Un livre sur la bande dessinée que vous souhaiteriez commander mais qui ne figure pas sur Stripologie.com ? Une réaction à l’une de nos notules de lecture ? Une erreur sur la fiche signalétique d’un ouvrage ? Une nouvelle étude consacrée au 9e Art, aux comics, aux mangas dont vous souhaitez nous informer ? Une note que vous avez rédigée et que vous souhaitez nous communiquer ? Vous aussi, participez à Stripologie.com